Le méga-barrage chinois a-t-il vraiment ralenti la rotation de la Terre ? La NASA confirme !

Vous vous souvenez de ces titres suggérant que le gigantesque barrage des Trois Gorges en Chine pourrait en fait ralentir la rotation de notre planète ? Eh bien, ce n’est pas une intrigue de science-fiction – c’est un effet réel, bien que minuscule, confirmé par nul autre que la NASA.

Bien que l’idée qu’un seul projet de construction puisse avoir un impact sur la rotation de la Terre semble presque trop farfelue pour être vraie, la science derrière elle est fascinante et en fait tout à fait logique.

Le barrage, l’eau et la rotation

Le barrage des Trois Gorges est un exploit d’ingénierie monumental, retenant une quantité d’eau stupéfiante – environ 40 kilomètres cubes, soit environ 10 billions de gallons, lorsque son réservoir est plein. Imaginez maintenant prendre toute cette eau et la déplacer. C’est essentiellement ce que fait le barrage : il redistribue une énorme masse d’eau, la soulevant à une altitude plus élevée et l’éloignant de l’axe de rotation de la Terre (plus près de l’équateur).

Pensez à une patineuse artistique. Quand elle ramène ses bras vers elle, elle tourne plus vite. Quand elle étend ses bras, elle ralentit. Ceci est dû au principe de la conservation du moment angulaire. Dans le cas de la Terre, en déplaçant toute cette eau vers l’extérieur, le barrage des Trois Gorges augmente légèrement le “moment d’inertie” de la planète. Et tout comme la patineuse qui étend ses bras, cette inertie accrue provoque un très léger ralentissement de la rotation de la Terre.

À quel point est-ce “minuscule” ?

Nous ne parlons pas de jours qui s’allongent de manière perceptible. Les scientifiques de la NASA, dont le géophysicien Benjamin Fong Chao, ont fait les calculs. Leurs estimations suggèrent que lorsque le réservoir du barrage des Trois Gorges est à pleine capacité, il peut allonger la journée d’un infime 0,06 microseconde. C’est 60 milliardièmes de seconde ! Cela décale également la position du pôle terrestre d’environ 2 centimètres seulement.

Oui, c’est un effet incroyablement petit – imperceptible dans notre vie quotidienne. Vous ne serez pas en retard au travail à cause de ça !

Plus que le simple barrage : La vue d’ensemble de la rotation de la Terre

Bien que le barrage des Trois Gorges offre un exemple fascinant de l’impact humain à l’échelle planétaire, il est important de se rappeler qu’il ne s’agit que d’une pièce d’un puzzle beaucoup plus vaste. La rotation de la Terre n’est pas parfaitement constante. Elle est influencée par une multitude de facteurs, notamment :

  • La fonte des calottes glaciaires et des glaciers : À mesure que d’énormes quantités de glace fondent en raison du changement climatique, l’eau est redistribuée, s’écoulant principalement dans les océans. Cela modifie également le moment d’inertie de la Terre et influence sa rotation.
  • L’épuisement des eaux souterraines : Le pompage de vastes quantités d’eaux souterraines à travers le monde provoque également une redistribution de masse.
  • Le noyau liquide de la Terre : Le mouvement du fer en fusion dans le noyau externe de la Terre joue également un rôle important dans les subtiles variations de la rotation de notre planète.

L’énigme de la seconde intercalaire

Ces légers changements continus dans la rotation de la Terre ont des implications concrètes pour le calcul du temps mondial. Notre heure officielle, le Temps Universel Coordonné (UTC), est basée sur des horloges atomiques ultra-précises. Pour maintenir l’UTC synchronisé avec le temps astronomique légèrement irrégulier de la Terre, des “secondes intercalaires” ont parfois été ajoutées – littéralement en suspendant l’horloge pendant une seconde pour permettre à la Terre de “rattraper son retard”.

Fait intéressant, avec certains de ces effets de redistribution de masse, en particulier la fonte des glaces, il a même été question d’une seconde intercalaire négative à l’avenir – une minute de seulement 59 secondes ! Bien que la contribution directe du barrage des Trois Gorges à ce défi mondial de mesure du temps soit minime, elle fait partie de la danse complexe entre les processus naturels de notre planète et les activités humaines qui maintient les scientifiques sur le qui-vive.

Alors, la prochaine fois que vous entendrez parler d’un mégaprojet, rappelez-vous : même les plus petits changements sur Terre peuvent avoir des conséquences scientifiquement mesurables, bien qu’imperceptibles, pour notre bille bleue qui tourne !

admin@lavie41.com 31/05/2025

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