C’est une avancée scientifique majeure ! Les astronomes ont effectivement réussi à confirmer la détection du tout premier trou noir stellaire isolé, non pas lié gravitationnellement à une autre étoile. Ce trou noir “fugitif”, dont la masse est estimée à environ sept fois celle de notre Soleil, dérive à travers la Voie Lactée, à environ 5 000 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Sagittaire.
Pourquoi cette découverte est-elle si importante ?
Jusqu’à présent, la plupart des trous noirs étaient identifiés par leurs interactions avec des étoiles compagnons, formant souvent des binaires X où le trou noir arrache de la matière à son partenaire stellaire, provoquant l’émission de rayons X détectables. Les trous noirs isolés sont bien plus difficiles à trouver, car ils n’émettent pas de lumière par eux-mêmes, ce qui les rend incroyablement “furtifs”.

Comment l’a-t-on détecté ?
La confirmation de ce trou noir errant, désigné OGLE-2011-BLG-0462/MOA-2011-BLG-191, a été réalisée grâce à une technique appelée microlentille gravitationnelle. Cette méthode repose sur l’immense gravité du trou noir qui courbe la lumière d’une étoile d’arrière-plan plus éloignée lorsqu’il passe devant elle depuis notre perspective. Cette courbure de la lumière magnifie et déplace temporairement la position apparente de l’étoile d’arrière-plan, permettant aux astronomes de déduire la présence et la masse de l’objet de premier plan invisible.
Les premières observations ayant mené à cette découverte ont été effectuées entre 2011 et 2017 à l’aide des données du télescope spatial Hubble. Des données plus récentes et cruciales de Hubble (2021-2022) et de la sonde spatiale Gaia de l’Agence spatiale européenne ont permis des analyses indépendantes qui ont solidifié les découvertes et confirmé que la masse de l’objet était trop importante pour une étoile à neutrons, faisant d’un trou noir l’explication la plus plausible.
Que nous apprend cette découverte ?
Cette confirmation ouvre une nouvelle fenêtre sur la compréhension de la population de trous noirs “furtifs” dans notre galaxie. Les modèles théoriques prédisent qu’il pourrait y avoir des millions de ces trous noirs isolés dans la Voie Lactée, formés à partir de l’effondrement d’étoiles massives qui n’avaient pas de compagnon ou dont le compagnon a été éjecté lors de l’événement de supernova.
La découverte de davantage de ces trous noirs errants fournira des informations inestimables sur l’évolution stellaire et la dynamique de notre galaxie. Les chercheurs anticipent que les futures missions, comme le prochain télescope spatial Nancy Grace Roman, seront essentielles pour découvrir davantage de ces objets cosmiques insaisissables.
admin@lavie41.com 19/07/2025