SAMARCANDE, OUZBÉKISTAN – 19 juillet 2025 – Alors que la 20e Conférence des Parties (CoP20) à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) approche à grands pas, la Wildlife Conservation Society (WCS) intensifie son plaidoyer pour un renforcement des protections pour certaines des espèces les plus menacées et en danger de la planète. La conférence, qui aura lieu à Samarcande, en Ouzbékistan, du 24 novembre au 5 décembre 2025, marque un moment critique pour la conservation de la faune mondiale.
La WCS, une organisation de conservation de premier plan avec le plus grand programme de conservation sur le terrain au monde, soutient plusieurs propositions gouvernementales visant à élever le statut de conservation des espèces vulnérables dans les annexes de la CITES. Ces désignations contrôlent le commerce international pour prévenir la surexploitation et assurer la survie à long terme des espèces dans la nature.

Espèces clés sous les feux des projecteurs pour une protection renforcée :
- Okapi (Annexe I) : Cette girafe forestière insaisissable, originaire de la République démocratique du Congo, fait face à de graves menaces liées à la chasse illégale pour la viande de brousse et au trafic illicite de ses parties du corps. Une inscription à l’Annexe I accorderait à l’okapi le plus haut niveau de protection, interdisant strictement le commerce commercial international d’animaux vivants ou de leurs dérivés.
- Toutes les espèces d’iguanes des Galapagos (Annexe I) : Ces reptiles emblématiques, uniques aux îles Galapagos, sont très recherchés dans le commerce des animaux de compagnie exotiques. Les faire passer à l’Annexe I constituerait un bouclier crucial contre cette demande, en comblant les lacunes en matière d’application et en aidant les gouvernements à sauvegarder ces espèces.
- Tortue à charnière (Annexe I) : Un autre reptile proposé pour l’Annexe I, la tortue à charnière, nécessite également des protections strictes pour lutter contre le commerce illégal.
- Toutes les espèces de calaos africains (Annexe II) : Ces oiseaux remarquables sont de plus en plus ciblés pour les casques de leurs becs, qui sont utilisés comme substitut à l’ivoire d’éléphant. Une inscription à l’Annexe II signifierait que tout commerce doit être légal et durable, nécessitant une surveillance stricte.
- Toutes les espèces d’anguilles (Annexe II) : Les anguilles du monde entier connaissent un déclin significatif en raison de la surpêche et du commerce illégal. Une inscription à l’Annexe II apporterait des contrôles essentiels à leur commerce international.
- Plus de 70 espèces de requins et de raies (Annexe I ou II) : La WCS soutient une série de propositions visant à renforcer les protections de nombreuses espèces de requins et de raies, certaines, comme les requins-baleines, les requins-pointe blanche océaniques et les raies manta océaniques, étant même proposées pour l’Annexe I. Les poissons-guitares et les requins-scie sont également à l’étude, ainsi que de premières protections pour les requins-hâ. Ces prédateurs marins sont très vulnérables à la surexploitation en raison de leur faible taux de reproduction et de leur longue durée de vie.
S’opposer fermement à la reprise du commerce de l’ivoire :
En plus de plaider en faveur de nouvelles protections, la WCS reste inébranlable dans son opposition à toute proposition susceptible de conduire à une reprise du commerce international de l’ivoire à partir des stocks. Malgré une interdiction actuelle de la CITES sur tout commerce international d’ivoire et des interdictions nationales sur les marchés clés, certains pays continuent de plaider en faveur de ventes contrôlées, arguant que cela pourrait financer les efforts de conservation. La WCS est fermement convaincue que la reprise du commerce de l’ivoire, même dans des conditions strictes, risque de relancer le braconnage et d’aggraver la crise des éléphants en Afrique.
L’impact plus large de la CoP20 de la CITES :
La WCS reconnaît que si la CITES est un outil vital, son efficacité repose sur une mise en œuvre robuste, en particulier dans le Sud global, où un soutien financier et technique accru est nécessaire. Au-delà des listes d’espèces, la CoP20 abordera également des questions cruciales telles que :
- La lutte contre le trafic d’espèces sauvages et l’amélioration de l’application de la loi.
- La gestion du risque de débordement d’agents pathogènes lié au commerce d’espèces sauvages.
- L’assurance de la conformité avec les réglementations de la CITES.
- La lutte contre le commerce illégal d’espèces emblématiques comme les éléphants, les rhinocéros, les pangolins et les grands félins.
« Le commerce incontrôlé d’espèces sauvages est l’une des plus grandes menaces pour un nombre considérable d’espèces à travers le monde », déclare Elizabeth Bennett, vice-présidente de la WCS pour la conservation des espèces. « La CITES est un outil essentiel pour lutter contre un tel commerce, et la CoP20 offre une occasion inestimable d’étendre les protections des espèces contre le commerce non durable, contribuant ainsi à assurer leur conservation. »
La WCS félicite les gouvernements à l’origine de ces propositions vitales et s’engage à collaborer avec eux et ses partenaires mondiaux pour assurer leur adoption à la CoP20 de la CITES, marquant ainsi une étape cruciale vers la sauvegarde du précieux patrimoine faunique de notre planète.
admin@lavie41.com 19/07/2025