Dans un témoignage remarquable de la persévérance de la justice et du pouvoir de la science forensique moderne, un homme de 92 ans, Ryland Headley, a été reconnu coupable du viol et du meurtre de Louisa Dunne, 75 ans – un crime odieux commis il y a près de 58 ans à Bristol, au Royaume-Uni. Cette condamnation marque un moment historique, apportant enfin une conclusion à l’une des affaires non élucidées les plus anciennes du Royaume-Uni.
La vie de Louisa Dunne a été brutalement écourtée en juin 1967, lorsqu’elle a été étranglée et violée à son domicile. Son corps a été découvert par des voisins inquiets le 28 juin de cette année-là, laissant une communauté sous le choc et un mystère qui allait dérouter les enquêteurs pendant des décennies. Malgré des efforts considérables à l’époque, y compris la prise d’empreintes palmaires sur pas moins de 19 000 hommes dans la région, l’agresseur est resté insaisissable.
Les rouages de la justice, bien que lents, ont finalement tourné. La percée a eu lieu en 2023, lorsque l’unité des affaires non élucidées de la police d’Avon et Somerset a rouvert le dossier. C’est une révision médico-légale qui s’est avérée cruciale. Les preuves ADN, méticuleusement conservées à partir d’une jupe portée par Louisa Dunne au moment de l’agression, ainsi qu’une empreinte palmaire trouvée sur les lieux, ont été réexaminées grâce aux avancées inimaginables en 1967.
Le résultat a été une correspondance : l’ADN et l’empreinte palmaire ont été liés de manière concluante à Ryland Headley, dont l’ADN figurait dans la base de données nationale depuis un incident sans rapport en 2012. Headley, qui avait 35 ans au moment du meurtre de Louisa Dunne, a été arrêté en novembre 2024.
Lors du procès à la cour de la Couronne de Bristol, un tableau sombre est apparu. Le tribunal a appris que Headley avait des antécédents troublants d’agressions sexuelles violentes sur des femmes âgées, ayant été condamné pour deux autres viols en 1978. Malgré ses dénégations des accusations concernant Louisa Dunne, les preuves médico-légales accablantes, y compris l’ADN dont la probabilité d’appartenir à Headley était “un milliard de fois plus élevée” que n’importe qui d’autre, ont scellé son destin.
Ce lundi 30 juin 2025, le jury a rendu son verdict : coupable des deux chefs d’accusation de viol et de meurtre. Bien que le temps écoulé signifie que de nombreux témoins de l’enquête initiale ne sont plus en vie, leurs déclarations initiales, ainsi que l’engagement indéfectible de l’unité des affaires non élucidées, ont permis à Louisa Dunne de finalement obtenir la justice qu’elle méritait.
Ryland Headley doit être condamné ce mardi 1er juillet 2025. Cette affaire rappelle avec force que même après des décennies, grâce aux progrès de la science forensique et au travail dévoué des détectives, la justice peut et doit prévaloir pour les victimes et leurs familles. Elle offre une lueur d’espoir à ceux qui attendent encore des réponses dans d’autres affaires non résolues de longue date, prouvant qu’un crime, aussi ancien soit-il, n’est jamais vraiment oublié.
admin@lavie41.com 01/07/2025
