Imaginez lacer vos bottes, vérifier votre approvisionnement en oxygène et vous lancer dans la randonnée la plus incroyable imaginable. Pas le Mont Everest, ni le Kilimandjaro, mais quelque chose de bien plus grandiose. Nous parlons d’Olympus Mons, le colossal volcan bouclier sur Mars, et le plus grand volcan connu de tout notre système solaire. Son sommet culmine à une hauteur stupéfiante de 21 à 25 kilomètres (13 à 16 miles), ce qui le rend près de trois fois plus haut que le Mont Everest sur Terre. Si nous le pouvions, à quoi ressemblerait un voyage vers son sommet ?
Embarquons pour une expédition imaginative vers ce géant martien.
Sur les Pas du Géant Doux
Notre voyage ne commencerait pas par une ascension raide, mais par une pente étonnamment douce. Olympus Mons est un volcan bouclier, ce qui signifie que ses pentes sont remarquablement peu inclinées – généralement seulement environ 5 degrés. On pourrait presque y monter à vélo ! Cependant, “doux” ne signifie pas “petit”. La base de ce monstre s’étend sur plus de 600 kilomètres (près de 370 miles) de diamètre, une superficie comparable à celle de l’Arizona ou de l’Italie entière. Traverser sa base seule serait un voyage épique, rendu encore plus intimidant par la constante prise de conscience que l’on gravit une structure qui atteint des hauteurs véritablement astronomiques.

En traversant les flancs inférieurs, nous rencontrerions l’énigmatique “auréole” – un terrain accidenté et profondément sillonné entourant l’édifice principal. Les scientifiques pensent qu’il s’agit d’énormes dépôts de glissements de terrain, des matériaux s’étant détachés des flancs du volcan, peut-être même lors de sa formation, témoignant de son poids immense et des forces à l’œuvre sur une structure si imposante.
L’Immense Escarpement : Un Mur Martien
À quelques centaines de kilomètres de notre trek, nous rencontrerions le premier véritable défi : l’escarpement extérieur. Ce n’est pas seulement une colline ; c’est une paroi rocheuse abrupte, atteignant par endroits jusqu’à 8 kilomètres (5 miles) de haut ! Imaginez le Grand Canyon, mais sous la forme d’un mur circulaire colossal autour d’un volcan. Cette falaise est si haute que si vous vous teniez à sa base, vous ne pourriez pas voir le sommet du volcan à cause de la courbure de Mars – une preuve que son pic s’étend véritablement dans les hautes couches de l’atmosphère martienne. Escalader cela nécessiterait des compétences avancées en alpinisme, des rappels martiens, et peut-être un ou deux jetpacks !
Traverser l’Atmosphère
À mesure que nous poursuivons notre ascension, la mince atmosphère martienne deviendrait encore plus ténue. À 21 à 25 kilomètres (13 à 16 miles) au-dessus du niveau de référence martien, Olympus Mons perce littéralement l’essentiel de l’atmosphère de Mars. À son sommet, la pression atmosphérique n’est qu’une fraction de ce qu’elle est au “niveau de la mer” martien, posant des défis importants à tout visiteur terrestre. Les vues, cependant, seraient inégalées – un panorama époustouflant des plaines rouges s’étendant jusqu’à l’horizon lointain, avec la faible lueur bleue du coucher (ou du lever) de soleil martien peignant le ciel. De cette altitude immense, on saisirait véritablement la courbure de la Planète Rouge.
La Couronne Effondrée : La Caldera d’Olympus Mons
Enfin, après une ascension inimaginable, nous atteindrions le sommet. Au lieu d’un seul pic, nous nous retrouverions au bord d’une dépression à couper le souffle, à plusieurs anneaux : le complexe de calderas. Ce n’est pas seulement un cratère, mais une série de cratères superposés et effondrés, formant une vaste dépression d’environ 80 kilomètres (50 miles) de large et jusqu’à 3 kilomètres (2 miles) de profondeur. Ces calderas se forment lorsque la chambre magmatique sous le volcan se vide après les éruptions, provoquant l’effondrement des roches sus-jacentes. Explorer cette immense cuvette étagée au sommet de la plus haute montagne du système solaire donnerait l’impression de traverser un paysage extraterrestre sculpté par des géants.
Une Bouffée d’Air Frais Martien (et de Givre !)
Et c’est ici que de récentes découvertes rendent notre voyage imaginaire encore plus excitant. En 2024, les scientifiques ont confirmé la présence de givre d’eau à l’intérieur des calderas des immenses volcans de Tharsis, y compris Olympus Mons ! Cette fine couche éphémère de glace se forme pendant la nuit dans les microclimats uniques de ces dépressions d’altitude, pour se sublimer (se transformer directement en vapeur) au lever du soleil. La découverte de ce givre transitoire est une pièce cruciale du puzzle pour comprendre le cycle de l’eau actuel de Mars et pourrait même laisser entrevoir de potentielles ressources futures pour les missions humaines. Imaginez voir de délicats cristaux de glace martiens scintiller sous le soleil matinal, loin au-dessus des plaines martiennes !

Le Géant Endormi
Olympus Mons est-il toujours actif ? D’un point de vue géologique, il est considéré comme relativement jeune. Ses dernières éruptions pourraient avoir eu lieu il y a seulement 25 millions d’années – un clin d’œil à l’échelle cosmique. Bien qu’il semble dormant maintenant, l’ampleur de sa formation sur des milliards d’années, atteignant sa hauteur et sa largeur incroyables, nous rappelle le passé ardent de Mars, et peut-être, son potentiel pour un avenir ardent.
Notre randonnée imaginaire se termine par un profond sentiment d’émerveillement. Olympus Mons n’est pas seulement le plus grand volcan ; c’est un témoignage des forces géologiques colossales qui ont façonné Mars, un point de repère potentiel pour les futurs explorateurs humains, et une source de fascination scientifique en constante évolution. Ses pentes douces cachent une présence monumentale, nous invitant à rêver du jour où nous pourrions véritablement nous tenir sur son magnifique sommet, contemplant le paysage depuis une altitude qui éclipse tout sur Terre.
admin@lavie41.com 03/06/2025